Struthof

Page élaborée par Virginie Géré (3eA), Marine Kervagant (3eA) et Jérémy Renard (3eA)

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1) La situation du camp :
   
           
Le camp de Natzweiler-Struthof a été installé par les nazis en France. Struthof est le nom d'un lieu-dit situé près du village alsacien de Natzwiller (en allemand Natzweiler), à une cinquantaine de kilomètres de Strasbourg et à 800 mètres d'altitude dans un site montagnard et forestier. Il surplombe la vallée de la Bruche, a 800 m d'altitude.
             Le 21 mai 1941 arrivent 150 prisonniers du camp de Sachsenhausen, suivis de 286 le lendemain ; ils effectuent des travaux du camp primitif. Le 2 juin, 67 détenus du camp de Dachau les rejoignent.

2) La description du camp:

     Le camp, encerclé par une ligne électrifiée, était formé par 18 baraquements disposés sur deux rangs et en paliers. Le palier du bas comprenait deux baraquements spéciaux : une prison et, en face, le four crématoire. Le périmètre était alors fermé avec un solide grillage de 3 à 4 m de hauteur avec devant, des rangs de fils de fer électrifiés et une allée pour faire défiler les prisonniers et 4 miradors à chaque coin avec une mitrailleuse.

L'entrée du camp de Natzweiler-Struthof.

Le camp de  Natzweiler-Struthof.

Le plan du camp de Natzweiler-Struthof.

3) Les journées quotidiennes des déportés :

La vie quotidienne des déportés se déroulait toujours de la même façon. Le réveil avait lieu à 4 heures du matin en été et à 6 heures du matin en hiver.
Aussitôt levés, ils passaient aux lavabos, ils devaient se laver à l'eau glacée, tant qu'il y avait de l'eau. Ils s'habillaient et recevaient un demi-litre de tisane ou d'un semblant de café, puis se rendaient, en rang par cinq ,sur les plates-formes où se faisait le premier appel de la journée.

Les SS comptaient les déportés de chaque baraque et les morts de la nuit qu'ils devaient sortir avec eux pour le premier appel. Les appels se prolongeaient parfois pendant des heures; les déportés debout, par rang de taille, immobiles, en hiver dans la neige, en été sous la pluie et les orages ou le soleil brûlant.
L'appel terminé, les déportés devaient se rendre au plates-formes 1 et 2 pour la formation des commandos de travail puis ils étaient emmenés vers les différents lieux de travail forcé :

Les SS comptant les déportés.

  • soit dans la carrière de granit,
  • soit à l'atelier de réparations de moteurs d'avions,
  • soit dans la carrière de sable située à 1 500 mètres plus haut,
  • soit à la construction de la route,
  • ou encore au Kartoffel-Keller (silo à pommes de terre) situé à 100 mètres de l'entrée du camp.

A midi, intervenait un bref arrêt de travail suivi du second appel. On servait rapidement une maigre ration de soupe aux déportés, et c'était à nouveau le rassemblement.

A 18 heures, avait lieu le troisième appel dans les mêmes conditions que celui du matin, plus long encore et plus pénible. La distribution de repas du soir se faisait dans les baraques. La ration du déporté consistait en un demi-litre d'ersatz de café ou de tisane, avec environ 200 grammes de pain et quelques grammes de graisse synthétique.

Le travail forcé était réparti et surveillé par des détenus appelés Kapos et par des matraqueurs choisis parmi les détenus qui s'étaient distingués par leur brutalité. Chaque commando de travail était placé sous les ordres d'un SS.

Dès que les SS estimaient qu'un déporté ne fournissait plus suffisamment de travail, ils le privait de soupe. Mais il fallait quand même qu'il aille au travail, quel que fut son état physique. Les malades et les blessés eux-mêmes devaient s'y rendre, portés, si besoin, par leurs camarades.

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