A partir de février 1942, avec « la guerre totale », la population concentrationnaire est mise au service de l'industrie de guerre. Les SS, qui assurent  l'encadrement des camps ne sont guère nombreux; aussi s'appuient t-ils sur les kapos, chefs de block redoutés qui sont choisis d'abord parmi les détenus de droit commun, puis, au fur et à mesure que la défaite allemande se dessine, parmi les politiques. La mortalité est effrayante : de 25 à 55 % selon les camps.

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4) Témoignages :

   «Mauthausen était un camp en granit construit par les déportés grâce à une carrière située au centre du camp. Chaque matin, chaque déporté descendait les 128 marches de la carrière pour y travailler toute la journée. Le soir, ils remontaient tous un bloc de pierre. Chacun s'arrangeait pour en prendre un petit mais certains étaient forcés de porter des blocs énormes. Quand ils refusaient, ils étaient tués sur le champ ou pendus. Lorsque des déportés étaient pendus, un orchestre formé de déportés jouait devant ce spectacle atroce. La nuit, les kapos étaient chargés de surveiller les déportés en cas de fuite. Les kapos étaient souvent des assassins polonais. Ils maltraitaient les déportés l'été, en fermant les fenêtres par 35°C et l'hiver, enlevant les fenêtres par  moins 25°C. Certains déportés étaient envoyés dans des usines, selon les demandes. Ils étaient appelés les commandos.

Ce qui est étonnant, c'est qu'il y avait peu de Juifs. Il y avait 35 000 Français sur 150 000 personnes. Les Allemands aimaient « s'amuser » avec les prisonniers : quelques fois, ils jetaient des déportés du haut d'une falaise de la carrière de granit. Ils les appelaient « les parachutistes ». Une fois, ils ont déshabillé un officier russe par moins 10°C et l'ont aspergé d'eau, jusqu'à en faire un glaçon. Il lui a été dédié un monument. Un soir, les prisonniers russes se sont révoltés. Seules deux personnes ont survécu sur un millier. Enfin, le 5 mai 1945, les Américains libèrent le camp. Au même moment, des prisonniers résistants se révoltent. »


Témoignage de René Charlot, fils de déporté au camp de Mauthausen.   

« Mauthausen, où, à l'origine, personne ne devait revenir, fut l'un des camps les plus meurtriers du système concentrationnaire nazi. Une énorme proportion  de détenus  y furent exterminés  avec les moyens les plus divers et aussi les plus cruels. L'ensemble, devenu monument historique, est aujourd'hui un lieu de pèlerinage des crimes qui ont été commis là, tandis que ses murailles de granit conservent, pour les temps à venir, leur aspect redoutable de forteresse moyenâgeuse. »


Témoignage de Raymond Hallery, Matricule 62521 Mauthausen

L'entrée de Mauthausen.

5) La libération par les Américains :

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