Auschwitz

Page réalisée par Clémentine Letestu (3eA), Aurélien Percot (3eB), Alexis Gaudin (3eB), Virginie Moinard (3eC) et Virginie Nicou (3eC)

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L'arrivée d'un convoi de déportés.

1) L'arrivée au camp :

A la fin de l'année 1941, le camp d'Auschwitz pouvait recevoir des prisonniers surtout juifs, venus de toute l'Europe. Les nazis les envoyaient au camp dans des wagons à bestiaux ou des wagons de marchandises. Tous les Juifs qui arrivaient de Pologne, lors des premiers convois furent tués. Des trains arrivèrent de Slovaquie, de France, de Hollande, de Belgique, de Yougoslavie, de Norvège et d'Allemagne en 1942. Puis en 1943, des trains arrivèrent de Grèce, d'Italie, de Lettonie et d'Autriche. La dernière communauté juive à être décimée fut celle de Hongrie. Des centaines et des milliers de Juifs Hongrois furent tués dans les derniers mois de la guerre car Eichmann et d'autres dirigeants nazis ont accéléré la déportation. Tous les wagons à bestiaux et de marchandises furent réquisitionnés. Durant les voyages, il n'y avait ni eau ni nourriture. Beaucoup de gens moururent dans ces wagons car certains voyages duraient plusieurs jours.

2) La sélection :

Pour la sélection, dès leur arrivée les prisonniers étaient alignés sur le quai de façon à ce que les nazis puissent les trier. Certains étaient sélectionnés (homme comme femme) pour travailler dans des usines ou des carrières. Lors des sélections, les femmes, les enfants et les personnes âgées étaient placés sur la gauche, ils étaient envoyés aux chambres à gaz (ou douches). Les personnes capables de faire des tâches pénibles étaient sur la droite.

Le camp d'Auschwitz n'a pas été construit pour accueillir autant de personnes mais les nazis n'avaient pas dans l'idée de les relâcher. Ils préféraient les tuer ou les utiliser comme esclave jusqu'à ce qu'ils meurent. Auschwitz - Birkenau avait été construit pour tuer un maximum de Juifs en un minimum de temps. Chaque famille était séparée.

Auschwitz II fonctionnait comme une machine efficace. Les SS contrôlaient chaque arrivée de prisonniers et faisaient la sélection entre ceux qui restaient en vie et ceux qui étaient gazés. Ils surveillaient tout le camp, y compris les soldats et les condamnés venus d'autres camps. Beaucoup de prisonniers devaient débarrasser les cadavres et trier leurs objets personnels. Tous les objets confisqués aux prisonniers étaient entreposés et réutilisés, comme par exemple les prothèses, les lunettes, les valises, les chaussures, les brosses... Les cheveux servaient à rembourrer les matelas, les prothèses étaient envoyées aux soldats allemands. Quelques condamnés, libérés de prison, devaient surveiller les prisonniers. Ils s'appelaient kapos, ils faisaient partie des gardes les plus cruels. Adolf Eichman responsable nazi participait à l'extermination des Juifs. Vers la fin de la guerre, il se rendit lui-même à Auschwitz pour accélérer l'extermination. Tous les prisonniers avaient un numéro tatoué sur le bras, sauf les personnes qui allaient être gazées.

Les déportés juifs « sélectionnés » à leur arrivée pour les chambres à gaz n'étaient pas « enregistrés », ne pénétraient pas dans un des camps d'esclaves, mais étaient immédiatement assassinés. Auschwitz fut bien un « camp de la mort » un camp de morts multiples. Mais les conditions variaient selon le camp où l'on était affecté et selon le statut que l'on avait.

Valises des détenus

Le témoignage d'un S.S. :

Le S.S. Pery Broad, membre de la Gestapo a rédigé un long mémoire sur Birkenau. Il décrit ainsi une sélection immédiate à l'arrivée d'un convoi :

« Sur une contre voie de la gare de triage se tient un long train de wagons de marchandises. Les portes coulissantes sont fermées avec des fils de fer plombés. Un détachement de service a pris position autour du train et de la rampe. Les SS de la direction du camp de détention font descendre tout le monde du train. Un désordre confus règne sur la rampe. On commence par séparer les maris de leurs femmes. Des scènes d'adieux déchirantes ont lieu. Les époux se séparent, les mères font un dernier signe à leur fils. Les  deux colonnes en cinq files avancent à plusieurs mètres l'une de l'autre sur la rampe. Celles qui ,en proie à la douleur de l'adieu, essayent de se précipiter pour donner encore une fois la main ou dire quelques paroles de consolation à l'homme aimé sont rejetées par les coups de SS. Puis le médecin SS commence à sélectionner ceux qui lui paraissent aptes au travail. Les femmes en charge de petits enfants sont en principe inaptes, ainsi que tous les hommes d'apparence maladive ou délicate. On place à l'arrière des camions des escabeaux, et les gens que le médecin SS a classé comme inapte au travail doivent y monter. Les SS du détachement d'accueil les comptent un à un. »

Témoignage du S.S Pery Broad, gestapo du camp d' Auschwitz, cité par E.Kogon, H.Langbein et A.Ruckerl, Les chambres à gaz, secret d'État, Édition de Minuit, Paris, 1984.

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