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Buchenwald
Page réalisée par Joanie Savarieau (3eA) et Mélanie Boutolleau (3eC)
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1) La construction de Buchenwald :
Le camp fut construit par les prisonniers eux-mêmes. Pendant tout l'été 1937, les prisonniers durent occuper leurs « loisirs » à transporter des pierres de la carrière jusqu'au camp. Ceux qui avaient le malheur de porter des pierres jugées trop petites par les SS étaient immédiatement abattus. Un peu plus tard, des colonnes de prisonniers furent enchaînés à des lourds chariots à quatre roues. Ils durent tirer des charges énormes tout en chantant. Les SS les appelèrent les « chevaux chantants »…
2) Estimation du nombre de déportés :
Tout comme dans de très nombreux autres camps, la population augmenta très rapidement ; en juillet 1937, il y avait 1 000 prisonniers, principalement des Témoins de Jéhovah. Le 1er septembre 1939, le camp comptait déjà 5 382 prisonniers. Ce chiffre passa à 8 634 fin septembre de la même année (suite à l'invasion de la Pologne), puis à 37 319 en décembre 1943, 63 084 en décembre 1944 et 80 436 en fin 1945.
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3) Le but de Buchenwald :
Le but de Buchenwald était la destruction par le travail. On y a commis les atrocités les plus sadiques.
Des milliers de prisonniers furent assassinés à l'infirmerie du camp au moyen d'injection de poison tandis que beaucoup d'autres furent les victimes d'expériences médicales, notamment après avoir été contaminés par des bacilles de typhus.
Un autre moyen d'exécution était pratiqué à l'écurie. Dans une pièce aménagée comme un cabinet médical, le prisonnier dévêtu devait se placer sous une toise. Un coup de feu était alors tiré par un SS à travers un petit trou aménagé dans la toise à hauteur du cou. Le bruit de ces exécutions était couvert par une radio dont le volume avait été poussé au maximum.
Les moyens d'extermination par le travail étaient nombreux. La construction de la route menant au pied de l'Ettersberg à l'entrée du camp fit des milliers de morts, au point que cette route était surnommée par les prisonniers la « rue du sang ».
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4) La nourriture des déportés à Buchenwald :
La faim est permanente à Buchenwald et dans ses commandos, mais la situation devient catastrophique fin 1944-1945.
La ration quotidienne d'un déporté pour douze heures de travail forcé est de 1 litre de soupe, 200 g de pain, parfois une tranche de saucisson, une petite cuillère de margarine, un ersatz de café (eau chaude appelée café), parfois un minuscule supplément. Dans la soupe nagent quelques morceaux de pommes de terre, de navets ou de rutabagas souvent à moitié pourris.
La viande, quand il y en a, provient fréquemment de bêtes malades. Elle est souvent dans un tel état de décomposition avant d'arriver dans la gamelle des déportés, qu'elle n'est surtout pas donnée aux animaux. Les 150 chiens des SS de Buchenwald reçoivent d'ailleurs un régime très préférentiel.
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Avec un tel régime, les déficits alimentaires chroniques conduisent à une maladie qu'à Buchenwald on appelle la « Buchenwaldite » et qui tue les déportés par milliers. Elle se traduit par un amaigrissement tel que le déporté perd d'abord toute sa graisse puis sa masse musculaire qui fond et il atteint alors l'état de squelette vivant.
A ceci s'ajoute un œdème important des jambes et des doigts et une rigidité mentale qui tourne à l'obsession : manger n'importe quoi et parfois à n'importe quel prix ; on se bat pour laper une goutte de soupe par terre, on vole, on tue pour des épluchures de pommes de terre.
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5) Le sommeil :
Les blocks d'habitation sont équipés de châlits à trois niveaux. Chacun possède une paillasse en papier remplie de paille, jamais changée, ainsi qu'une couverture. Ces châlits constituent le seul ameublement, avec un poêle unique par chambrée. Il n'y a ni table, ni escabeau. Vers 4 heures du matin, le réveil se fait sous les hurlements et la schlague des kapos.
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6) La libération du camp de Buchenwald (11 avril 1945) :
Le camp de Buchenwald fut, avec celui de DORA, l'un des premiers en Allemagne à être libéré. La plupart des déportés des camps vivaient, à la veille de leur libération, dans la hantise d'être exterminés au lance-flammes au dernier moment.
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Témoignage de François Perrot, matricule Buchenwald 21189 marche à la mort
« Le froid printemps de 1945 fut pour beaucoup la période la plus dure de la déportation, une sorte d'apothéose funèbre, de couronnes d'épines, de Golgotha! Même si, jusque-là, la mort nous guettait à chaque instant, nous nous étions plus ou moins installés dans la vie concentrationnaire, en accomplissant notre tâche quotidienne, en tentant de nous fondre dans la masse et de ne pas nous signaler à l'attention des SS, des Kapos, des Vorarbeiter…
Mais, lorsque les armées alliées convergèrent vers le centre du Reich millénaire d'Hitler, qui allait s'effondrer sous les ruines en sa treizième année, l'ordre noir jeta sur les routes et les voies ferrées d'immenses troupeaux d'hommes et de femmes et l'histoire s'accéléra tout à coup. »
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